Pourquoi un maillot de bain « de plage » ne survit pas à une cure thermale
Choisir son maillot de bain pour une cure n’est donc pas qu’une affaire de style, c’est avant tout un choix technique. Pour éviter de devoir racheter un maillot en catastrophe au milieu de votre séjour, il est crucial de savoir reconnaître les matières et les confections qui résisteront à ce traitement intensif. Ce guide va vous dévoiler tous les secrets pour choisir un maillot qui restera impeccable, cure après cure.
Comprendre l’ennemi : Qu’est-ce qui abîme votre maillot en cure ?
Pour choisir la bonne arme, il faut d’abord connaître son adversaire. Trois types d’agressions vont mettre votre maillot de bain à rude épreuve pendant trois semaines.
L’agression chimique : soufre, chlore et autres minéraux
L’eau thermale est « vivante » et active. Ses composants (soufre, calcium, oligo-éléments…), tout comme le chlore utilisé pour l’hygiène des bassins, ont une fâcheuse tendance à « grignoter » les fibres les plus fragiles de votre maillot, en particulier l’élasthanne qui lui donne son élasticité.
L’agression thermique : la chaleur de l’eau et des soins
Beaucoup de soins thermaux se déroulent dans une eau entre 34°C et 38°C. Cette chaleur, si agréable pour vos articulations, a pour effet de détendre et de déformer les fibres élastiques de manière progressive mais irrémédiable.
L’agression mécanique : les jets, la boue et les lavages répétés
Entre la pression des douches au jet, le contact avec les particules de boue ou d’argile, et les lavages quotidiens indispensables, les fibres de votre maillot subissent des frottements constants qui provoquent une usure prématurée.

La solution dans le tissu : les matières à privilégier pour une résistance maximale
Le secret d’un maillot de bain durable réside à 80% dans son étiquette ! Voici les matières à rechercher.
Le Polyester (et ses dérivés comme le PBT) : le champion de la durabilité
Si vous ne deviez retenir qu’une chose, ce serait celle-ci : le polyester est votre meilleur ami. C’est la fibre synthétique la plus résistante à l’agression du chlore et des autres agents chimiques. Un maillot composé majoritairement de polyester gardera sa forme et ses couleurs beaucoup plus longtemps. Le PBT (polybutylène téréphtalate) est une sorte de polyester encore plus extensible et doux, un excellent choix.
Le Polyamide (Nylon) : pour le confort et le séchage rapide
Le polyamide, plus connu sous le nom de Nylon, est également très utilisé. Il est réputé pour sa grande douceur au toucher et sa capacité à sécher très vite, ce qui est un atout en cure. Il est un peu moins résistant que le polyester mais reste une très bonne option, surtout s’il est de bonne qualité.
L’Élasthanne (Lycra®, Spandex) : la clé de la souplesse, mais attention à sa qualité !
C’est la fibre magique qui donne à votre maillot son élasticité et son confort. Un maillot 100% polyester serait trop rigide. Il faut donc une petite part d’élasthanne (généralement entre 15% et 30%). Mais c’est aussi la fibre la plus vulnérable. Le secret est de rechercher des maillots qui utilisent un élasthanne de haute technologie, spécialement traité pour résister au chlore. Cherchez des étiquettes avec les mentions « Lycra® Xtra Life™ », « Lycra® Tought » ou les termes « chlororésistant » / « chlorine resistant ». C’est un gage de qualité et de durabilité.
Le saviez-vous ? Un maillot de bain avec la technologie « Lycra® Xtra Life™ » peut durer jusqu’à 10 fois plus longtemps qu’un maillot avec un élasthanne classique dans des conditions de piscine. Un bon investissement pour enchaîner les cures !
Au-delà du tissu : les autres détails qui font la différence
Un bon tissu ne fait pas tout. La qualité de la confection est tout aussi importante.
Une doublure de qualité pour éviter la transparence
Un maillot de bain de qualité, surtout s’il est de couleur claire, doit être entièrement doublé sur le devant. Cette doublure empêche le maillot de devenir transparent une fois mouillé et lui apporte un meilleur maintien. C’est un détail essentiel pour votre confort et votre pudeur.
Des coutures renforcées pour résister aux tensions
Observez les coutures de votre futur maillot. Elles doivent être régulières, serrées et de préférence plates pour ne pas irriter la peau. Des coutures solides sont le signe d’un maillot bien fini qui ne vous lâchera pas en plein exercice d’aquagym.
Des couleurs sombres ou des imprimés pour mieux masquer l’usure
Même les meilleurs tissus peuvent finir par perdre un peu de leur éclat après des semaines de traitement. Les couleurs sombres (noir, bleu marine, prune) ou les imprimés chargés masqueront beaucoup mieux les signes d’usure qu’un maillot de couleur unie et claire.
Nos conseils d’entretien pour prolonger la vie de votre maillot de bain
Acheter un maillot de qualité, c’est bien. Bien l’entretenir, c’est encore mieux ! Ces trois gestes simples sont non-négociables.
1. Rincer à l’eau claire et froide après chaque utilisation : le geste réflexe !
Dès que vous sortez des soins, ne laissez pas votre maillot en boule dans votre sac. Rincez-le immédiatement et abondamment à l’eau froide pour éliminer le chlore et les résidus minéraux.
2. Laver à la main avec un savon doux (jamais de machine à laver)
Le soir, lavez votre maillot à la main, à l’eau tiède, avec un savon doux type savon de Marseille. Ne le tordez pas pour l’essorer, mais pressez-le délicatement dans une serviette. La machine à laver et l’essorage sont ses pires ennemis.
3. Faire sécher à plat et à l’ombre (jamais au soleil ou sur un radiateur)
Faites sécher votre maillot à plat sur une serviette, à l’abri de la lumière directe du soleil et loin de toute source de chaleur (comme un radiateur), qui cuisent les fibres élastiques.
Conclusion : Investir dans un bon maillot, c’est investir dans votre confort
Un maillot de bain technique et résistant représente un petit investissement de départ, souvent un peu plus cher qu’un modèle de grande distribution. Mais c’est un calcul très vite rentabilisé. Il vous garantit non seulement un confort et une sérénité totale pendant vos trois semaines de cure, mais il vous accompagnera aussi pendant plusieurs années. C’est l’assurance de faire un achat malin, durable et, au final, bien plus économique.
Avez-vous déjà eu une mauvaise expérience avec un maillot de bain en cure ? Partagez votre histoire et vos marques préférées en commentaire !